Comment déterminer la paternité biologique d’un enfant sans recourir à un test de paternité ? Les tests de paternité génétiques sont coûteux et nécessitent le consentement de toutes les parties impliquées. Dans ce contexte, il existe d’autres méthodes qui déterminent la paternité sans recourir à un test ADN.
Importance de savoir qui est le père biologique d’un enfant
Il est important d’identifier le père biologique d’un enfant pour différentes raisons, notamment :
- établir les liens familiaux pour comprendre ses origines et son identité ;
- établir une identité pour se sentir plus complet en tant qu’individu ;
- la santé de l’enfant pour comprendre les risques de maladies héréditaires et mettre en place des mesures de prévention ;
- la garde et la pension alimentaire pour régler des questions de garde et de pension alimentaire ;
- la succession pour établir les droits de succession ;
- la paix d’esprit pour aider l’enfant et les parties concernées, etc.
Les méthodes non scientifiques pour déterminer la paternité
Il existe plusieurs méthodes non scientifiques pour déterminer la paternité d’un enfant. Bien qu’elles ne soient pas précises que les tests de paternité génétiques, elles fournissent des indices utiles pour identifier le père biologique. La question de savoir qui est le père d’un enfant est difficile à résoudre sans test de paternité. Cependant, il existe des moyens de déterminer la filiation sans y recourir :
- la présomption de paternité : lorsqu’un enfant naît pendant le mariage de ses parents, le mari est présumé être le père de l’enfant. Elle est contestée, soit par le mari, soit par un tiers, en saisissant le tribunal de grande instance. Si la contestation est retenue, la paternité du mari sera déclarée non établie et l’enfant sera réputé d’être sans père légal ;
- la possession d’état : c’est une notion juridique qui consiste en la réunion d’indices permettant d’établir la filiation entre une personne et ses parents. Elle est établie par le biais d’un acte de naissance, d’une expertise biologique ou de témoignages de personnes ayant connu la famille. Elle établit la filiation de l’enfant avec un père présumé, même si ce dernier n’est pas le père biologique ;
- l’action en recherche de paternité : c’est une procédure judiciaire consentant à l’enfant de faire reconnaître sa filiation avec son père biologique. Cette action est intentée par l’enfant, sa mère ou tout autre intéressé, sous certaines conditions. Si la paternité est établie, l’enfant bénéficiera de l’autorité parentale et du nom de son père ;
- la reconnaissance de paternité : c’est une démarche volontaire effectuée par le père pour établir sa filiation avec l’enfant. Elle est faite par acte notarié ou par acte de naissance. La reconnaissance de paternité est contredite dans un délai de deux ans à compter du jour où l’acte a été reçu. Si elle est contestée, une expertise génétique est ordonnée pour établir la vérité biologique ;
- l’action en contestation de paternité : elle conteste la paternité établie, que ce soit par présomption, possession d’état ou reconnaissance de paternité. Elle est intentée par le père présumé, l’enfant ou tout autre intéressé. La filiation est engagée dans un délai de dix ans à compter du jour de son établissement.
D’autres moyens faciles
- les témoignages de proches et de parents : les témoignages de membres de la famille fournissent des informations sur l’identité du père biologique ;
- les similitudes physiques et comportementales entre l’enfant et le supposé père : elles transmettent des indices sur l’identité du père biologique comme des traits de personnalité ou des compétences spécifiques ;
- les preuves écrites et matérielles : les lettres ou des messages électroniques donnent des indices sur l’identité du père biologique. Les preuves matérielles, telles que des photos ou des objets personnels, aident à établir des liens entre l’enfant et le supposé père.
Les tests de généalogie génétique
Les tests de généalogie génétique déterminent la paternité biologique d’un enfant. Ils sont équivalents aux tests de paternité génétiques avec un plus grand nombre de marqueurs génétiques. Ils établissent des liens de parenté sur plusieurs générations. On fait ces tests en envoyant un échantillon de salive ou de sang à un laboratoire spécialisé. Ils fournissent des informations sur l’origine ethnique, les ancêtres et les liens familiaux, cela permet d’aider à identifier le père biologique d’un enfant. Cependant, ils ne sont pas précis pour établir avec certitude la paternité, car ils donnent des résultats ambigus ou incohérents. De plus, ils sont coûteux et nécessitent une recherche généalogique approfondie pour établir des liens familiaux. cliquez ici pour en savoir plus.
Comment ces tests aident à identifier des liens familiaux
Cela est possible en analysant l’ADN des participants. Ces tests comparent les marqueurs génétiques de différentes personnes pour déterminer s’ils partagent des ancêtres communs. Ces marqueurs génétiques sont transmis de génération en génération, cela sert à tracer l’histoire génétique de la famille. Ils sont utilisés pour déterminer les liens familiaux entre les membres de la famille éloignés, tels que les cousins éloignés ou les parents au 3ᵉ, 4ᵉ ou 5ᵉ degré. Les résultats des tests révèlent des liens de parenté qui ne sont pas apparents en examinant les arbres généalogiques et les documents de famille. Ils sont usés pour retrouver des membres de la famille perdus ou inconnus. Par exemple, si un enfant a été donné en adoption ou a été séparé de sa famille biologique, les tests de généalogie génétique sont utilisés pour retrouver des parents biologiques et d’autres membres de la famille.
Les limites de cette méthode
Bien que les tests de généalogie génétique soient utiles pour déterminer les liens familiaux et la paternité biologique, il existe des limites à cette méthode :
- les résultats sont limités ;
- les données privées sont compromises ;
- le coût est élevé ;
- les tests ne tiennent pas compte des facteurs environnementaux, etc.
Les recherches généalogiques
Cette méthode est utilisée pour déterminer la paternité biologique en remontant l’arbre généalogique des familles concernées. Cela implique de collecter des informations sur les ancêtres de la famille, y compris les noms, les dates de naissance, les lieux de naissance, les mariages, les décès et les documents juridiques pertinents.
Comment retrouver des informations sur les ancêtres
Plusieurs sources d’informations sont utilisées pour retrouver des informations sur les ancêtres dans le cadre de recherches généalogiques :
- les registres d’état civil qui comprennent des enregistrements officiels de naissances, mariages et décès ;
- les recensements, des enquêtes menées par le gouvernement pour établir une liste de tous les résidents d’un pays ;
- les archives de l’église conservent des registres des baptêmes, des mariages et des décès ;
- les journaux contiennent des informations sur les naissances, les mariages et les décès ;
- les archives gouvernementales fournissent des informations, notamment les documents juridiques, les dossiers de pension, les dossiers militaires et les dossiers d’immigration, etc.
Comment croiser ces informations avec les données connues sur le père supposé
Une fois que des informations sur les ancêtres ont été collectées, il est possible de les comparer avec les renseignements disponibles sur le père supposé pour tenter de déterminer la filiation biologique.
- collecter les informations sur le père supposé ;
- construire un arbre généalogique ;
- étudier les documents pertinents ;
- comparer les informations génétiques, etc.
En croisant les informations sur les ancêtres avec les données connues sur le père supposé, il est possible de construire un cas pour ou contre la paternité biologique. Cependant, il existe des limites de cette méthode comme les lacunes dans les registres, les coûts et le temps nécessaires, les possibilités d’erreur ou les conclusions incertaines.
